mercredi 24 avril 2024

 

Raphaël Glucksmann, conseiller spécial des mafieux ukrainiens

Raphaël Glucksmann a organisé, ce samedi 5 mars, une manifestation de soutien aux Ukrainiens, et lorsqu’il est interviewé à cette occasion par les journalistes aux ordres, il affirme que nous devons “nous priver du gaz russe“, c’est-à-dire de près de 40 % de nos importations de gaz !  Il ajoute qu’il faut  “sacrifier un peu de notre confort”.
Facile pour lui, il reçoit 10 000 euros par mois,  payés par nos impôts, car il est député européen, ancienne tête de liste PS .

À l’époque de cette campagne électorale de 2019,  le journal les Inrocks avait effacé la griffe de sa doudoune à 1200 euros des photos d’un reportage, oui la griffe canada goose, de leur petit chéri gauche bobo,  car cette griffe  ne faisait pas trop social, plutôt signe extérieur de richesse Saint-Germain-des-prés, dans la catégorie vulgaire.

Car en fait, Raphaël Glucksmann a fait fortune dans le business de la révolution. Son rôle ? Publiciste pour dictateur ! Faire fortune sur le dos des pauvres, c’est la marque de fabrique Glucksmann. Et comme il fréquente le gratin des philosophes nuisibles et que son amie est depuis 2015 Léa Salamé, il ne risque plus d’être questionné sur son passé trouble. Ses méfaits comme le logo de sa doudoune ont été effacés.

En effet, Glucksmann rejoint le président géorgien Saakachvili en 2005, comme conseiller officieux, et il se marie même en 2009 avec la ministre de l’Intérieur Eka Zgouladze !  Alors que le président géorgien est attaqué par la presse  pour sa gestion dictatoriale et fascisante de son pays, on lui reproche entre autre des assassinats, de torturer ses opposants, du racket et bien évidemment de la corruption à grande échelle, Raphaël Glucksmann vient à sa rescousse et dépeint Saakachvili, dans la presse mainstream en 2011, comme un homme “attaché à la démocratie”.

Il ajoute :  “Saakachvili, c’est un ami“. Ben voyons !

Dans un article de Marianne publié le 2 novembre 2012, Salomé Zourabichvili dénonça le fait que Raphaël Glucksmann n’ait « jamais souhaité [la] rencontrer [elle] la seule Française de l’opposition géorgienne ». Et l’actuelle présidente de Géorgie s’étonnait : « Marié à celle qui a été vice-ministre de l’Intérieur, puis ministre, ignorait-il vraiment tout des excès de la police, des tortures dans les prisons et de la situation des droits de l’homme dans le pays? ». Franchement ?

Après les élections perdues de 2012, tout ce petit monde s’expatrie en Ukraine pour échapper à la justice de leur pays ! Oui, Saakachvili, Glusckmann, sa femme Eka et leur enfant prennent l’avion, direction Kiev ! Ils sont déchus de leur nationalité géorgienne mais le pouvoir à Kiev leur donne la nationalité ukrainienne !  Et comme par hasard,  ils vont participer au renversement du président élu Viktor Ianoukovitch, lors de cette sinistre révolution de l’euroMaidan, qui est la cause de la guerre civile entre les russophones et les ultranationalistes ukrainiens. (bilan : 1,5 millions de déplacés, 2,9 millions de personnes nécessitant l’aide alimentaire, 13 000 morts…).

Et là, surprise, cette ex-mafia géorgienne, nouvellement ukrainienne, va être couverte d’honneurs, oui, elle entre au sein de l’appareil politique ukrainien. La femme de Glusckmann, Eka, va obtenir un poste de vice-ministre de l’Intérieur  et l’ancien président Saakachvili, le poste très rémunérateur de gouverneur d’Odessa.

Saakachvili suit-il encore les conseils de son ami Raphaël ? ? En tous les cas, Saakachvili est arrêté pour corruption par le pouvoir ukrainien pourtant archi-corrompu (17 milliards de subventions européennes ont disparu dans leur poche… comme les 40 milliards du FMI) , c’est dire s’il a dû s’en mettre plein les fouilles, le Géorgien. Jeté en prison, Saakachvili s’évade, il va essayer de fomenter une révolution contre le président  Porochenko, son ancien allié. Après moult tribulations et échecs, déchu de la nationalité ukrainienne, il finira dans une prison de son pays.

Quant à son épouse Eka, elle a tenté de fuir l’Ukraine, accusée également de corruption. À la douane,  elle est arrêtée avec une valise contenant quelques millions de dollars… Celle qui était décrite comme une démocrate par la presse européenne s’est appuyée sur des milices ultranationalistes comme Svoboda… et elle est soupçonnée des mêmes exactions qu’en Géorgie ! Un joli couple ! Image

Bref, autour de Glucksmann, que du beau monde ! (Milicien de Svoboda et Raphaël !).

Mais on ne s’étonnera pas de ce parcours quand on sait que Raphaël appartient au cercle de l’Observatoire, baptisé pudiquement cercle de réflexion atlantiste, mais qui est dans la réalité un lobby de la CIA. Le jeune Raphaël a travaillé à la revue éphémère Le meilleur des mondes, créée pour justifier l’invasion de l’Irak. Plus tard, il a épaulé son mentor BHL pour justifier l’intervention en Libye. Glucksmann agent de la CIA ?

Et on comprend mieux dès lors les pérégrinations à l’Est de Glucksmann, car ses parrains américains utilisent ses réseaux, ses talents de publiciste et son image de bobo parisien pour légitimer auprès du public européen des actions de déstabilisation de pays souverains.  Bref, sa fonction très rémunératrice est de nous faire croire que les pourris atlantistes, comme les milices nazies ukrainiennes ou les mafieux comme Saakachvili, c’est mère Teresa.

Une belle petite ordure, en somme, et qui, en plus, vient nous donner des leçons de démocratie et de sacrifice !

Marquis de Dreslinc

 

Amérique latine : Les États-Unis ont un plan pour recoloniser l'Amérique latine

21 Avril 2024, 16:43pm

Publié par Bolivar Infos

 

 

Traduction traduction Françoise Lopez pour Amérique latine-Bolivar infos

 

Une information en provenance de l'ambassade des États-Unis en Bolivie recueillie et analysée par le Centre dEtudes Géopolitique Multidisciplinaire (CEGM) révèle un nouveau plan des États-Unis pour mener à bien la recolonisation de l'Amérique latine. Ce plan, intitulé « Simon Bolivar » est destiné à éviter que la région devienne plus puissante économiquement grâce au commerce avec des puissances asiatiques comme la Chine et l’Inde.

 

Actuellement, le monde vit la transition d'un monde unipolaire gouverné par les États-Unis, vers un monde multipolaire avec plusieurs pôles de développement. Dans ce contexte, le plus grand danger pour l'hégémonie des États-Unis est l'alliance BRICS composé par la Chine, l'Inde, le Brésil, la Russie, l'Afrique du Sud, l'Iran, l'Égypte, l'Éthiopie, l'Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis. D'où l'urgence de reprendre le « territoire perdu. »

 

Selon les prévisions économiques, en 2050, la Chine et l'Inde occuperont les deux premiers rangs en tant que puissances mondiales, déplaçant les États-Unis à la troisième place. La crainte que cela se concrétise fait que, selon le CEGM, les États-Unis engagent une série de « jeux » pour s'assurer de conserver leur place de puissance mondiale. Voici certains des plus évidents :

 

  • freiner le développement des BRICS grâce à plusieurs actions : stimuler la guerre en Ukraine entre la Russie et l'OTAN, soutenir l'invasion israélienne en Palestine pour s'approprier les routes commerciales chinoises vers la mer Méditerranée, la « route de la soie », et diviser politiquement l'Amérique latine.

 

  • Au niveau macroéconomique, en filant plus fin, les objectifs du plan appelé "Simon Bolivar" sont d’empêcher l’Amérique latine de devenir plus puissante économiquement par le commerce avec les deux géants asiatiques : la Chine et l’Inde.

 

  • L'étape suivante qui serait déjà en cours d'exécution est d'isoler les pays qui ne sont pas proches d'eux, c'est-à-dire la Colombie, la Bolivie, le Venezuela en favorisant l'opposition et en amplifiant les différends entre pays avec la collaboration des trois bastions de soutien des États-Unis : le Pérou, l'Equateur et l'Argentine, une manœuvre qui est déjà en train d'être exécutée.

 

  • En particulier dans le cas de la Bolivie, la stratégie serait focalisée sur ses ressources naturelles et sur le renforcement d'un Gouvernement servile de droite. C'est pour cette raison que les États-Unis ont comme priorité la rupture du MAS-IPSP et cherche à faire disparaître cet instrument de la scène politique.

 

  • Pour obtenir que ce candidat hypothétique arrive au pouvoir en 2025, non seulement on soutient la rupture à l'intérieur du MAS–IPSP, mais on cherche à construire un « outsider », un candidat extérieur qui n'apparaît pas encore dans les sondages et qui serait une option pour la droite et pour la grande masse des électeurs indécis.

 

  • En ce qui concerne les ressources naturelles, on chercherait à prendre la réserve de lithium la plus importante du monde  en profitant  de la croissance de la crise politique, et en la fomentant, une crise qui deviendrait une crise économique augmentée par le fait que des agents à l’Assemblée feraient obstruction aux crédits. Et ce ne serait pas seulement le lithium la ressource convoité, mais aussi les réserves de fer, d'uranium et de terre rares. Cela n'est pas impossible car la Bolivie est entourée de bases militaires étasuniennes. Les plus proches se trouvent sur la frontière entre Tarija et l'Argentine où le Commandement Sud des États-Unis a pris de la force.

 

  • Ceux qui mettent en place ce plan en Bolivie sont Debra Hevia, la nouvelle chargée d'affaires des États-Unis, une technocrate qui a déjà engagé des programmes de formation de dirigeants et a rencontré des politiciens de différents partis et de différentes organisations dans tout le pays; des organisations, à travers lesquels le plan est financé seraient impliquées : la Fondation National pour la Démocratie, l'Institut des Relations Internationales, la DEA, la Fondation Liberté et Démocratie dirigée par Tuto Quiroga à Santa Cruz, la Fondation Rios de Pie, la Fondation Construire, Communauté Citoyenne, l'Alliance Informative Latino-américaine, Militari Church Support Group–Century Project et l'Union des Jeunes de Santa Cruz, soutenue par Zvonko Matkovich.

 

  • En ce qui concerne les politiciens qui participent à ces actions, il y a les maires Manfred Reyes Villa et Johnny Fernandez, les anciens présidents Carlos Mesa et Jorge Quiroga. À l'assemblée, Luisa Nayar et Andrea Barrientos seraient impliquées et à l'extérieur, le patron Samuel Doria Medina, qui a été plusieurs fois candidat à la présidence.

 

  • Beaucoup des évènements détaillés dans ce plan sont déjà survenus, ce qui donnerait plus de crédibilité à l'existence et au renforcement de celui-ci.

 

Pour la palestine, unir et rassembler ! Pourquoi Rima Hassan affaiblit la solidarité pour la palestine...

, par  pam , popularité : 100%

L’horreur continue en Palestine, avec chaque semaine ce décombre macabre du génocide.

Mais parce-que les victimes palestiniennes ne "sont pas que des nombres", et malgré des médias français dominants qui continuent à justifier l’injustifiable, à cacher l’histoire longue du drame palestinien, à justifier le soutien au régime d’apartheid, jusqu’à l’engagement aux premières loges de la France dans le "dôme de fer" israélien, parceque les manifestations continuent partout en France et ont pris un caractère massif dans de nombreux pays dont les USA, jamais l’exigence d’un cessez-le-feu permanent n’a été aussi forte dans notre pays.

Ce mouvement contradictoire entre le soutien de l’état au régime génocidaire dirigé par Nettanayu et le ressenti populaire de l’horreur de cette guerre n’est pas particulier à la France. Il prend même beaucoup plus de forces dans les pays anglo-saxons. Il s’inscrit de plus dans un mouvement du monde qui est massif, et la carte des pays qui reconnaissent la Palestine est éclairante. C’est l’OTAN et les vieilles puissances coloniales occidentales qui soutiennent le colonialisme israélien, et l’immense majorité du monde qui le dénonce.

Ce dont la solidarité avec la Palestine a besoin, c’est de faire s’exprimer une colère qui peut être majoritaire en France, c’est de sortir d’une mobilisation qui reste militante, de faire grandir l’exigence de cessez-le-feu que l’immense majorité des français peuvent soutenir. C’est ce qui peut conduire Macron à hésiter, et même à reculer comme avec ce vote pour la reconnaissance de la Palestine, bloqué par le véto US et qui a mis Nettanayu en colère.

Rima Hassan est honteusement attaquée par les médias et convoquée par la justice pour "apologie du terrorisme". Il faut se rappeler que de premières manifestations contre les bombardements à Gaza avaient été interdites le 16 octobre avant que la puissance des manifestations ne fasse reculer le pouvoir. Cette bataille se poursuit aujourd’hui pour imposer la liberté de condamner le génocide, l’apartheid et de défendre le droit du peuple palestinien à la résistance. L’utilisation du Hamas par les médias est un piège qui veut justement réduire la mobilisation, l’enfermer comme le mouvement palestinien lui-même dans une question religieuse. Mais la Palestine n’est pas un problème religieux, mais de décolonisation ! Et la solidarité avec les droits des palestiniens n’est pas une question d’immigration, mais une question de droits des peuples, dans un pays qui n’a toujours pas tiré toutes les leçons de son histoire coloniale !

C’est pourquoi Rima Hassan a tort d’enfermer la cause palestinienne dans la campagne électorale de la France Insoumise, alors qu’un grand nombre des soutiens de la Palestine ne voteront pas LFI aux européennes, alors que dans des centaines de villes, notamment communistes, des mobilisations importantes ont été organisées, comme à Vénissieux en décembre dernier.

Il faut affirmer dans les européennes le refus de la guerre, que l’argent ne doit pas aller à la guerre, mais aux salaires et aux services publics. Mais il faut tout faire pour que le maximum de forces politiques s’engagent dans le soutien à la Palestine, et les défenseurs de la Palestine doivent soutenir toutes les forces de solidarité avec la Palestine.

A Lyon, je rencontre trop peu d’élus, y compris insoumis, dans les manifestations du samedi, comme ce 20 avril, mais je sais qu’ils sont nombreux à apporter leur soutien aux droits des palestiniens.

En confondant solidarité internationale et campagne électorale, Rima Hassan affaiblit la solidarité pour la Palestine... Elle s’est fait piéger par les médias, mais avec elle, c’est la solidarité avec la Palestine qui se retrouve en otage

 


Ne donnez pas nos orgas à META/GOOGLE... Ce sont des ennemis de classe !

mardi 23 avril 2024 par pam    ANC

Lettre ouverte à Fabien Roussel et Sophie Binet.
Pour les réseaux militants, sortez de whatsapp/X/facebook/google...

Les réseaux sociaux ont pris une place déterminante dans la communication. Les nouvelles générations n’envoient pas de courrier, ne lisent plus que rarement les mails, ne regardent même pas les SMS mais réagissent au quart d’heure sur Whatsapp ou Tiktok...

On peut dire, on s’en fout, les outils ne sont que des supports, ce qui compte, c’est le lien et le contenu... Sauf que cette fragmentation par les pratiques de réseau sont un risque pour faire converger des mobilisations, et surtout, que ces liens qui se construisent désormais sur des réseaux sociaux sont sous la main de quelques grandes puissances économiques, des acteurs comme meta ou google qui pèsent plus lourd que de nombreux états, qui peuvent dépenser beaucoup plus que n’importe quel organisation mondiale pour analyser, étudier, utiliser les données de ces "liens" qui nous relient avec nos comptes X, FB, insta, whatsapp, tiktok...

Bref, quand on fait une pétition et que les seuls contacts sont des comptes whatsapp, quand on discute entre militants sur des groupes FB ou Google, quand on crée une boucle d’échange entre militants sur whatsapp, on construit son organisation en en confiant les clés à ces multinationales, aux GAFAM, qui sont nos ennemis de classe...

Personne ne peut dire qu’il ne le sait pas. Personne ne peut dire qu’il ne sait pas qu’il existe des alternatives robustes, accessibles, sécurisées, simples pour remplacer à minima whatsapp pour des boucles militantes.

Bref, quand les directions nationales du PCF et de la CGT se décideront-elles à lancer un appel clair et direct à leurs militants ?

"Ne donnez pas notre orga à nos ennemis de classe"

Faites ce que vous voulez pour vous personnellement avec X, whatsapp, tiktok, facebook, google, mais n’y mettez jamais nos échanges militants ! Ne leur donnez pas nos noms et contacts, ne leur permettez pas de savoir avec qui nous discutons, avec qui nous nous organisons, ne les laissez pas nous proposer qui doivent être nos amis !
Nos échanges militants doivent se dérouler à l’abri des regards inquisiteurs de nos ennemis !

En réfléchissant collectivement, en s’organisant, on pourrait même décider de créer nos propres outils de réseaux sociaux, distribués, sécurisés, protégeant nos données, au seul service de nos objectifs militants, capables même de devenir des alternatives populaires aux médias numériques dominants...

Mais sans attendre, sortez les boucles militantes de Whatsapp et créez les sur Signal ou Telegram, et sans attendre non plus, sortez les pétitions de Change.org et consors et utilisez des formulaires Framaforms !


Commentaires

Le PCF a mis sa base de données adhérents sur National Builder comme cela la CIA a un accès direct. Et là c’est pire... (Trannoy Bernard -PCF)

Vous savez que que c’est un vieux combat, que j’ai entamé en 2019, et que je me réjouis de n’être pas tout à fait seul à mener. Je sais que ce n’est qu’un combat ’latéral’, qui ne saurait passer avant les combats contre la guerre et pour le socialisme que nous mettons au premier rang de nos objectifs. J’en connais la difficulté, du fait de l’attachement d’un grand nombre d’entre nous à ces réseaux, entre les mains pourtant d’ennemis de classe surpuissants... S’y soumettre au quotidien est la garantie que nos idées seront systématiquement combattues, diabolisées (ce qui n’est pas grave, on est habitués !) mais censurées, ignorées, invisibilisées, ce qui est le plus plausible, et le plus grave. En sortir serait irréaliste, voire impossible. Mais qui ne combat pas a déjà perdu...(Pierre Lenormand-ANC)


Guerre en Ukraine: ces combattants français racontent à BFMTV "l'enfer des tranchées" sur le front

BFMTV aux côtés des combattants français en Ukraine

BFMTV a pu rencontrer plusieurs soldats Français engagés comme volontaires en Ukraine contre la Russie. Des combattants considérés comme mercenaires par Vladimir Poutine qui a promis de les éliminer.Des dizaines de Français sont actuellement en Ukraine, aux côtés de l'armée de Volodymyr Zelensky et combattent contre les forces russes. Engagés pour certains depuis des mois, ces soldats volontaires de la Légion internationale sont considérés comme des mercenaires par Vladimir Poutine. Le président russe a promis de les éliminer.

Alors qu'Emmanuel Macron a évoqué la possibilité d'envoyer des troupes françaises en Ukraine, BFMTV s'est rendu sur le terrain et a pu rencontrer plusieurs Français au combat sur la ligne de front.

"Exclusif: avec les combattants français en Ukraine" un grand reportage Ligne Rouge à découvrir ce lundi 22 avril à 21 heures sur BFMTV.

"C'est moi qui prends tout"

"Bienvenue dans l'enfer des tranchées", ironise Charly. "Ma position, elle est au bord d'une lisière forestière. Il y a juste un champ qui nous sépare d'une petite commune russe. On est à 400 mètres".

Ce soldat français de 29 ans qui combat pour l'Ukraine le reconnaît lui-même: les tranchées ukrainiennes sont plus que rudimentaires. "C'est des tranchées creusées vite fait, des bunkers... c'est juste des troncs d'arbres qu'on a coupés au-dessus, une bâche en plastique pour éviter la pluie et une couche de terre".

On constate un paysage de désolation: arbres arrachés, impacts d'obus... "La lisière est complètement rasée, avec l'artillerie, l'aviation, tout ça", résume Charly. "Et 400 mètres plus loin, ce sont les Russes", rappelle-t-il.

Charly est en première ligne. "Donc, c'est moi qui prends tout. Nous on est VIP pour les Russes", lance le soldat. "Si jamais on tombe au combat et que la position devient russe, 300 mètres derrière il y a les autres, puis 300 mètres derrière il y a encore d'autres... avec les collègues, il ne faut pas qu'on lâche"J'explose pour la première fois sur une mine"L'un de ses collègues, Maxime Bronchain, 32 ans, un Français comme lui, a "lâché". En mission dans le nord de l'Ukraine fin novembre 2023, il a failli mourir après avoir sauté sur une mine. "Ce jour-là, on arrive sur une petite mission de reconnaissance, on est trois soldats avancés sur une ligne de forêt", se rappelle celui qui a perdu une partie de sa jambe gauche.

"L'objectif, c'était de reconnaître une zone et de l'attaquer ensuite. On entre dans ce bout de forêt, on voit les premières mines, je continue à avancer et à éclairer un chemin sans mine. Sauf qu'à ce moment-là, j'explose pour la première fois sur une mine", raconte Maxime.

"Quand j'ai explosé, je suis retombé sur une autre mine, qui n'était pas assez enclenchée pour que ça se déclenche une deuxième fois", explique l'ancien soldat.

La mine est en dessous de son corps. "J'ai un bout de fesse sur la mine. À n'importe quel moment, à n'importe quel mouvement, je peux sauter".

"Un Américain qui était avec moi a sauté sur une mine puis une deuxième en venant m'aider. Il est mort pendant son évacuation", racontait en novembre le Français, qui faisait partie d'une unité de reconnaissance d'une vingtaine de combattants étrangers, "dont cinq Français", au sein de la Légion internationale.

Auprès de BFMTV, un haut-responsable russe affirmait mi-mars que 147 Français sont morts au front en Ukraine depuis le début de la guerre. Un chiffre que BFMTV n'a pas été en mesure de confirmer. "Et on va tuer tout le monde, ne vous inquiétez pas", mettait en garde le vice-président de la Douma.

"L'idée d'envoyer les soldats français en Ukraine, ça va se terminer avec des cercueils couverts par le drapeau tricolore à Orly", martelait Piotr Tolstoï, en réponse à Emmanuel Macron, qui a évoqué l'envoi possible de troupes en soutien à l'armée de Volodymyr Zelensky.

 https://www.bfmtv.com/international/europe/ukraine/guerre-en-ukraine-ces-combattants-francais-racontent-a-bfmtv-l-enfer-des-tranchees-sur-le-front_AV-202404220190.html